Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) est l’un des piliers majeurs de toute économie, jouant un rôle crucial dans le développement des infrastructures. Or, à l’heure où la planète est confrontée à d’immenses défis écologiques, le BTP est également en première ligne pour apporter des solutions.
C’est alors qu’intervient une nouvelle tendance, la construction durable, comme une réponse innovante à ces enjeux. Pour mieux percevoir l’impact de ce type de construction, voici 5 exemples concrets de l’impact de cette tendance dans le secteur du BTP.
Sommaire
La construction durable en 30 secondes
La construction durable n’est pas qu’une simple tendance ; c’est une révolution dans la manière dont nous envisageons et construisons nos environnements bâtis. À son cœur, la construction durable se préoccupe de la totalité du cycle de vie d’un bâtiment – de sa conception à sa démolition, comme le souligne Pari Durable dans un article complet à ce sujet.
Concrètement, cela implique une sélection méticuleuse des matériaux, une conception réfléchie pour l’efficacité énergétique et un souci constant de minimiser l’impact environnemental.
Si on devait la définir en une phrase ? C’est la synergie entre l’architecture, la nature et la responsabilité sociétale pour un futur harmonieux.
1. Réduction de l’empreinte carbone
L’empreinte carbone d’un bâtiment englobe la quantité totale de gaz à effet de serre émis durant son existence. Cette empreinte est non seulement générée lors de la construction, mais aussi tout au long de la vie du bâtiment, notamment via le chauffage, la climatisation et l’éclairage.
Cette tendance verte vise à réduire drastiquement cette empreinte à chaque étape pour atteindre à minima la neutralité carbone. Dès la conception, une attention particulière est portée à la source des matériaux. L’utilisation de matériaux locaux, par exemple, diminue la quantité de carbone générée par le transport.
Les matériaux recyclés ou à faible impact environnemental, tels que le bois issu de forêts gérées durablement ou le béton à faible teneur en carbone, jouent également un rôle déterminant.
Le choix de la méthode de construction est tout aussi crucial. Les techniques de construction préfabriquée, où les éléments d’un bâtiment sont produits en usine puis assemblés sur site, peuvent considérablement réduire les déchets et donc l’empreinte carbone associée.
2. Efficacité énergétique
L’efficacité énergétique d’un bâtiment réfère à sa capacité à utiliser l’énergie de manière optimale. Dans un contexte de changement climatique et de tarification fluctuante à la hausse du coût de l’énergie, cette efficacité n’est pas seulement souhaitable, elle est essentielle.
Les bâtiments durables adoptent une approche holistique pour maximiser cette efficacité. Cela commence par la conception architecturale : l’orientation du bâtiment, la disposition des fenêtres ou encore l’utilisation de végétalisation (comme les toits verts) peuvent influencer la quantité de chaleur naturelle reçue et conservée.
L’isolation joue également un rôle primordial. En utilisant des matériaux isolants de haute performance, les bâtiments durables réduisent considérablement leur besoin en chauffage et en climatisation.
Mais l’efficacité énergétique ne s’arrête pas là. L’intégration de technologies telles que les systèmes de chauffage et de refroidissement géothermiques, l’éclairage LED intelligent ou encore la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires, éoliennes) transforment nos bâtiments en véritables champions de l’efficacité énergétique.
3. Gestion durable des ressources
Dans une ère où les ressources naturelles s’amenuisent, la gestion efficace et responsable de ces ressources devient primordiale. La construction verte aborde cette problématique avec une double vision : minimiser la consommation et optimiser la réutilisation.
La première étape est la sélection des matériaux et de prioriser des matériaux renouvelables comme le bambou, le liège ou le chanvre, par exemple, peut avoir un impact significatif sur la réduction de la demande en ressources non renouvelables. De plus, l’utilisation de matériaux recyclés, tels que l’acier recyclé ou le béton agrégé recyclé, réduit la pression sur l’extraction de nouvelles ressources.
La gestion de l’eau, souvent sous-estimée, est également cruciale. Les bâtiments durables incorporent souvent des systèmes de collecte des eaux de pluie, de recyclage des eaux grises ou encore de jardins de pluie pour gérer les eaux de ruissellement.
4. Création d’espaces de vie sains
Un bâtiment n’est pas seulement un abri ; c’est un lieu de vie, de travail, de détente. La construction durable reconnaît cette dimension humaine, cherchant à créer des environnements qui nourrissent le bien-être physique et mental.
Au cœur de cette démarche se trouve la qualité de l’air intérieur. En optant pour des matériaux de construction et des peintures sans composés organiques volatils (COV) et en privilégiant une ventilation naturelle, les bâtiments durables offrent un air intérieur purifié, contribuant à réduire les allergies et autres problèmes respiratoires.
L’éclairage naturel est un autre pilier. Grâce à une conception architecturale astucieuse, la lumière naturelle est maximisée, réduisant la dépendance à l’éclairage artificiel et offrant un environnement apaisant.
5. Retour sur investissement à long terme
Si la construction durable peut sembler coûteuse à première vue, cette perception s’inverse quand on considère le long terme. Le coût total d’un bâtiment ne se limite pas à sa construction initiale : il englobe aussi la maintenance, les coûts énergétiques, et même sa valorisation immobilière.
Les bâtiments durables, grâce à leur efficacité énergétique, engendrent des économies substantielles sur les factures d’électricité, de chauffage ou de climatisation. De plus, leur conception résiliente réduit les besoins en maintenance et en réparations.
Enfin, le marché immobilier ne s’y trompe pas : les bâtiments durables tendent à avoir une valeur supérieure à leurs homologues traditionnels. Les occupants et investisseurs sont de plus en plus conscients des avantages de ces nouvelles constructions, tant sur le plan environnemental qu’économique.
La construction durable ne se contente pas de répondre aux impératifs écologiques ; elle redessine le paysage architectural, économique et social, proposant une vision intégrée où chaque choix de conception reflète une harmonie entre l’homme et son environnement.